dimanche 8 novembre 2015

Relativiser...

Je traverse une période de turbulences en ce moment. La vie est ainsi faite, de moments de joie absolue et d'autres plus compliqués pendant lesquels il faut s'accrocher. 

Cela faisait longtemps que je n'avais plus écrit sur ce blog, mais à la base, c'est pour une raison joyeuse: parce que je me suis lancée en tant qu'indépendante complémentaire dans l'organisation d'ateliers créatifs. Un vieux rêve lié à mon blog mon atelier déco. J'y ai consacré beaucoup d'énergie car c'est très motivant (et prenant) de mettre tout ça en place. 

Puis, j'ai été coupée dans ma lancée il y a 10 jours. D'abord, ma puce a été malade. Rien de grave: une grippe intestinale et un vilain sifflement qui a nécessité quelques aérosols. Elle n'a pas été souvent malade en 18 mois alors j'ai relativisé coûte que coûte. On l'a soignée, chouchoutée, on s'est adaptés et j'ai absolument refusé de me plaindre parce qu'elle n'avait rien de très sérieux. Dans ces moments-là, je pense à la petite Léa... Une petite fille de trois ans, la fille de collègues, qui a subi une greffe du foie tout bébé et qui est en attente d'une greffe de rein. Le courage et l'admiration que j'ai pour cette adorable petite famille me font relativiser les maladies enfantines de nos enfants. Je pense à eux et je le dis que j'ai pas le droit de me plaindre. 

Les choses se sont un peu compliquées les jours suivants car mon mari, s'est chopé une très vilaine bronchite... Les nuits courtes se sont succédées puis mardi dernier, c'est moi qui ai atterri aux urgences en raison de violentes crampes au ventre. Ma maladie de Crohn se réveille. Ce n'est pas une nouvelle poussée mais une subocclusion intestinale liée à ce petit morceau d'intestin trop abîmé par les précédentes crises. À jeun trois jours et surtout dans l'inconnue quant à la suite des événements, je ne vous cache pas que ça a été un peu dur dur... Une mauvaise période, comme je vous l'ai dit.

Ce qui m'a permis de relativiser et de rester positive, ce sont les messages réconfortants de mes proches. J'ai un mari en or qui parvient à gérer comme un chef avec les enfants, la maison, les allers retours à l'hosto malgré sa bronchite... C'est grâce à lui que j'ai tenu ces six jours à l’hôpital. J'ai eu un coup de blues un soir car j'ai eu Basile en larmes au téléphone. Il était inquiet et triste pour sa maman mon fiston... Ca arrive, on parle beaucoup à nos enfants, on dédramatise, on explique, on rassure. Et moi pour tenir, j'ai pris le temps de faire des choses auxquelles je ne consacre pas toujours assez de temps d'ordinaire. J'ai englouti deux bouquins, achetés à la fin de l'été et que je n'avais même pas encore ouverts. J'ai lu les magazines déco que je me contente de feuilleter d'habitude. J'y ai trouvé des idées très inspirantes à tester dans les prochains mois. Puis j'ai prévu mes prochains articles de blogs et flâné des heures sur Pinterest. Enfin, j'ai tricoté. Je vous parlerai très prochainement de comment le tricot est entré dans ma vie et me plaît de plus en plus. 

Lundi, je suis sortie de l’hôpital mais je vais devoir revenir dans quelques semaines pour me faire opérer. Je suis malgré tout persuadée que c'est pour un mieux et que peut-être que ma maladie me fouttra la paix quelques mois, voire quelques années après ça. J'espère que je vais pouvoir reprendre mon rythme rapidement, profiter de mes proches, aller bosser, organiser des ateliers... Je reste optimiste car je sais que c'est juste une mauvaise période et qu'on va en sortir. On en sortira même plus soudés tous les quatre parce qu'on s'est dit des choses qu'on ne s'était jamais dites. Et aussi parce qu'on n'est jamais séparés donc on a expérimenté le manque par la force des choses. 

En attendant, je vais reprendre une activité par ici, parce que bloguiser, ça ne me fatigue pas, au contraire, ça me fait du bien! A très vite ;-)

Photo: Blablas de maman

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire